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Libération

«Scotchés» ou «secoués» après une tournée américaine

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Des hommes politiques français à la pêche aux idées aux Etats-Unis.
publié le 14 septembre 2004 à 2h07

Ils ont découvert l'Amérique. Les uns fin juillet à Boston, les autres un mois plus tard à New York. Aux conventions démocrate puis républicaine qui ont désigné leur candidat pour la présidentielle américaine, des responsables politiques français étaient partis dénicher quelques good ideas pour 2007. Ils sont rentrés, comme s'ils avaient mis le pied dans un nouveau monde politique.

«On ne boxe pas dans la même catégorie», siffle Philippe Briand. L'éphémère secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire de Raffarin III avait fait le voyage de New York, chez les républicains, en compagnie de quelques autres députés UMP. «J'avais choisi Bush parce qu'il était mal dans les sondages.» Depuis, le sortant caracole en tête. Une trajectoire à la Chirac ­ période 1995 ­ qui impressionne et, en même temps, rassure ce juppéiste : «Comme quoi les campagnes électorales servent à quelque chose.»

Femme voilée. Le lancement du Republican's Tour l'a «scotché». «Les Américains sont vraiment de grands maîtres de la communication politique, raconte-t-il. Dans un stade grand comme trois fois Bercy, le show est parfaitement rodé. Sous l'oeil des caméras des trois networks (ABC, CBS, NBC), les discours succèdent à la musique et aux séquences émotions.» Comme lorsqu'une femme irakienne, voilée, a fendu la foule avant de lancer, depuis la scène : «Vos fils sont morts pour que les miens vivent.» Sortez vos mouchoirs. Et vos pancartes. D'après Briand, avant d'être distribuées aux conventionnels, elles s