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Interview

Gérard Collomb «Les solutions ne sont pas stupides»

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Gérard Collomb, maire PS de Lyon, analyse le plan de cohésion sociale:
publié le 15 septembre 2004 à 2h08
(mis à jour le 15 septembre 2004 à 2h08)

Jean-Louis Borloo était à Lyon au début du mois pour défendre son plan. Pendant deux jours, il a rencontré les élus locaux, notamment Gérard Collomb, maire PS de Lyon.

Le ministre vous a-t-il convaincu ?

Les solutions avancées ne sont pas stupides. Mais M. Borloo a-t-il les moyens de son plan ? On nous annonce un coût de 13 milliards d'euros sur cinq ans, mais seulement 1,1 milliard débloqué la première année. S'il veut faire un plan Marshall des villes, il devra en obtenir les moyens. Sinon, on reste dans la déclaration d'intention. Cela dit, certaines propositions me paraissent tenir la route : par exemple la mise en place de l'Agence nationale de rénovation urbaine. J'avais rencontré plusieurs fois Jean-Louis Borloo sur ce thème qu'il a pris le temps de mûrir. Sur l'emploi et l'intégration sociale, en revanche, c'est la première fois que je l'entendais lorsqu'il est venu nous présenter son plan de cohésion sociale. Il a dû préparer en hâte ce versant de son plan, pour répondre à une commande urgente de Jacques Chirac, obsédé par l'idée de contrer M. Sarkozy.

Sur l'emploi, quelles sont, selon vous, les failles du plan de cohésion ?

Créer 800 000 emplois aidés en quatre ans me paraît ambitieux. Surtout, cela vient en totale contradiction avec les débuts du gouvernement Raffarin, qui avait supprimé les emplois-jeunes. Les collectivités locales ont été échaudées. Il sera difficile de les mobiliser. Sur l'agglomération lyonnaise, par exemple, entr