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Libération

Au FN, certains digèrent mal la purge annoncée

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Le Pen aura du mal à faire entériner les sanctions contre Bompard et Stirbois.
publié le 16 septembre 2004 à 2h10

Orage annoncé sur les hauteurs de Saint-Cloud. «Le résultat du bureau exécutif ne sera certainement pas celui que Le Pen espère», prévient un de ses membres. Au lieu de faire avaler à une chambre d'enregistrement l'exclusion du bureau politique (BP) de Jacques Bompard et de Marie-France Stirbois, Jean-Marie Le Pen devrait se heurter aujourd'hui dans sa villa de Montretout, à une fronde d'une partie de la direction du parti.

Les lieutenants du président du FN n'ont guère goûté l'issue du dernier bureau exécutif, le 3 septembre. Un communiqué est alors publié annonçant «la décision de suspendre à l'unanimité» Bompard et Stirbois «de leurs fonctions de membres du bureau politique» à titre provisoire. Une unanimité de façade puisque Carl Lang, numéro trois du parti, hostile à cette décision, avait quitté la réunion. Plusieurs membres de la direction du Front s'indignent de ce «coup de force», qualifié de «démarche soviétique». D'autant que le texte du communiqué ne reflète pas la teneur des débats. Une majorité était plutôt favorable à ce que Le Pen re-çoive d'abord séparément les frondeurs pour tenter une ultime conciliation. Une fois cette démarche accomplie, le bureau exécutif se serait alors prononcé. Mais Marine Le Pen, la benjamine des trois filles du chef, cible à plusieurs reprises des critiques du clan Bompard, a poussé à la fermeté. «La décision de les exclure définitivement du bureau politique sera peut-être prononcée à l'issue de la réunion d'aujourd'hui. Elle ne le s