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Libération

A Paris, le retour de la machine à perdre

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Le candidat officiel de l'UMP, chiraquien, est concurrencé par un balladurien soutenu par... Sarkozy.
publié le 17 septembre 2004 à 2h10

Pour la droite parisienne, la tradition a du bon. Après la Bérézina des élections municipales en 2001, elle se prépare donc, avec un certain panache, à un nouveau suicide électoral aux élections sénatoriales du 26 septembre. La faute, une fois de plus, à Jacques Chirac qui a imposé l'un de ses fidèles conseillers à l'Elysée, Roger Romani, à la tête de la liste officielle estampillée UMP.

A 70 ans, l'ancien questeur de la mairie de Paris, qui fut au centre du système mis en place par Chirac dans la capitale, a été investi en juin par le parti majoritaire. Au grand dam des sarkozystes qui avaient misé sur Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris et homme lige d'Edouard Balladur.

Mardi, Goujon a donc déposé une liste dissidente qui prend presque des allures de liste officielle puisque le futur patron de l'UMP, Nicolas Sarkozy, la soutient sans ambiguïté. A Paris, la campagne des sénatoriales reproduit donc fidèlement la rivalité Chirac-Sarkozy, clan contre clan, avec le risque de perdre l'un des quatre sièges promis à la droite.

«C'est un peu triste», dit Romani, qui assure avoir beaucoup oeuvré pour préserver «l'union» de la droite. Lundi, ce chiraquien historique s'est même rendu dans le bureau de Nicolas Sarkozy pour trouver un terrain d'entente avec Goujon. En vain. Dès le lendemain, le poulain du ministre de l'Economie déposait sa liste au nom du renouvellement des générations en politique, fustigeant au passage l'Elysée et les «diktats de l'appareil» chiraqui