La maire PCF de Nanterre (Hauts-de-Seine) Jacqueline Fraysse a annoncé sa démission. Après seize ans de mandat, elle a expliqué hier qu'il lui devenait «de plus en plus difficile de concilier toutes [ses] activités». Agée de 57 ans, médecin et mère de deux enfants, elle siège à l'Assemblée nationale et assure ses consultations. «C'est une décision mûrement réfléchie, qui n'a pas été simple à prendre. (....) Je pense que c'est bien de passer la main maintenant», a-t-elle confié.
Pour lui succéder, elle appuie Patrick Jarry, conseiller municipal PCF depuis quinze ans. Chez ses partenaires socialistes comme dans l'opposition, on regrette que la maire ne soit pas allée au bout de son mandat. Et on note, sans surprise, qu'en mettant en selle son futur candidat trois ans avant l'échéance, le PCF a recours à un procédé déjà éprouvé dans de nombreuses municipalités communistes. «Cette succession est le résultat de négociations limitées à une poignée de militants du PCF», se désole l'écologiste Estelle Le Touzé, tandis que le maire adjoint, Laurent Elghozi, fait du choix de Patrick Jarry le résultat d'un «rapport de force compliqué» entre la direction nationale du PCF, la section locale et Jacqueline Fraysse elle-même.
Mais hier, l'heure n'était pas à la polémique. Les élus de Nanterre tenaient à dire leur «respect» et leur «émotion». Ils voulaient saluer la survivante exemplaire de la tuerie du 27 mars 2002. Celle qui improvisa les premiers secours quand Richard Durn venait de massacr