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Libération

Sénateurs en douce. Raffarin, faire oublier Matignon

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publié le 18 septembre 2004 à 2h12

Chut ! Le Premier ministre est en campagne. Pour retrouver son siège de sénateur le 26 septembre ­ qu'il n'occupera pas tant qu'il est à Matignon ­, Jean-Pierre Raffarin a opté pour la discrétion. Ses visites dans la Vienne, où il était encore vendredi, sont furtives, ses rendez-vous avec les grands électeurs quasi secrets. Les journalistes parisiens ne sont pas les bienvenus dans les environs de Poitiers. «Il s'agit d'une élection locale, cela ne concerne que la presse locale», décrète Matignon, qui affirme ne pas pouvoir fournir l'agenda poitou-charentais du chef du gouvernement. D'ailleurs, ses plus proches collaborateurs ne se souviennent même plus du nom du suppléant de leur patron. La raison de cette retenue ? «Les élus veulent le voir seul, sans journalistes», dit-on dans son entourage. Avant de reconnaître : «Jean-Pierre Raffarin ne souhaite pas que la politique nationale interfère dans cette élection.»

Impopularité. Après la triple défaite électorale du printemps, Raffarin a fini par comprendre que l'impopularité de son action gouvernementale n'est pas forcément un atout pour gagner les scrutins. «Il ne redevient Premier ministre que lorsqu'il quitte la Vienne», où il se rend tous les week-ends, commente un de ses collaborateurs. Ça peut être utile pour éviter les manifs. Mais ça ne l'empêche pas d'être interpellé par la gauche en tant que Premier ministre sur le sujet sensible du redéploiement des bureaux de la Poste, par exemple. La semaine dernière, il a été contr