Nouveau produit dans les rayons : après l'«agenda 2006», que Jean-Pierre Raffarin avait essayé de vendre l'année dernière, voici le «contrat pour 2005». Invité hier soir pendant une dizaine de minutes au journal de 20 heures de TF1, le Premier ministre a voulu montrer qu'il entend désormais être un annonceur de bonnes nouvelles. Fini le temps des réformes difficiles qu'il appelle «de nécessité» comme celles des retraites et de la Sécurité sociale, place à la «deuxième mi-temps du quinquennat avec confiance». Il promet des «réformes plus gratifiantes», avec «une baisse du chômage en 2005», «une réforme pour réussir à l'école» et «une lutte contre la vie chère», en demandant par exemple aux distributeurs de revenir sur les arrondis pratiqués lors du passage à l'euro et en augmentant le Smic. Une «concertation nationale» avec les partenaires sociaux devrait avoir lieu en octobre et en novembre pour lancer ce «contrat France 2005».
En affichant son projet de s'attaquer à des sujets de société comme l'école, mais aussi l'adoption ou l'euthanasie, le locataire de Matignon veut signifier qu'il est encore à son poste pour quelque temps. Et qu'il reste le chef. Son ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, souvent cité comme pouvant lui succéder, a d'ailleurs précisé hier sur Europe 1 que le poste de Premier ministre était «éminemment difficile» et que, pour sa part, il entendait «en rester à [sa] mission». Quant à François Fillon, son ministre de l'Education nationale, il a