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Libération

Fabius sans ses amis patrons

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Schweitzer (Renault) et Olivennes (Fnac) favorables au oui.
publié le 21 septembre 2004 à 2h13

Les patrons lâchent Laurent Fabius. Certes, Louis Schweitzer, PDG de Renault, Denis Olivennes, PDG de la Fnac, ou encore Serge Weinberg, PDG de Printemps-Pinault-Redoute, restent ses amis. Mais à son non à la Constitution européenne, deux d'entre eux répondent par un oui (1). Même s'il comporte des nuances.

Schweitzer, qui fut directeur de cabinet de l'ex-Premier ministre, estime ainsi que la future Constitution européenne constitue «un progrès». Son approbation sera nette : «Je voterai oui sans réticence», a-t-il affirmé, dimanche, au Grand Jury RTL-Le Monde-LCI. Avant d'ajouter : «Le traité constitutionnel est un compromis : comme tout compromis il n'est pas entièrement satisfaisant. (...) Je considère que ce compromis représente un vrai progrès, bénéfique notamment pour les grandes entreprises européennes, pour l'économie européenne.»

Le oui de Denis Olivennes est moins enthousiaste. Le patron de la Fnac s'autodéfinit, dans le Parisien de dimanche, comme un «Européen militant». Sous-entendu, un défenseur du traité institutionnel. Mais, comme Fabius, il fait part de ses réticences sur l'adhésion de la Turquie, «un mauvais service» à rendre à l'Europe. Il vole même au secours de son ancien patron à Bercy en dénonçant «une intimidation intellectuelle extraordinaire» qui consiste à mettre au ban de «l'establishment» celui qui «émet la moindre réserve» sur la construction européenne. Bref, il trouve des excuses à Laurent Fabius.

Comme Schweitzer d'ailleurs, qui conserve «beaucoup