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Libération

La LCR constate la stérilité de son union avec LO

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Les échecs électoraux du printemps mettent à mal son rêve d'un grand parti anticapitaliste.
publié le 21 septembre 2004 à 2h13

Les trotskistes de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) maîtrisent l'art consommé de la litote. Dans la résolution adoptée par les membres de la direction nationale réunie ce week-end à Montreuil, ils constatent que les résultats électoraux des régionales de mars et des européennes de juin «ne peuvent pas servir de point d'appui pour prendre les initiatives envisagées. Ils compromettent des projets de cristallisation rapide et même l'idée d'assises nationales pour l'automne». En clair, la LCR qui milite depuis des années pour la création d'un parti «100 % à gauche» et «résolument anticapitaliste» considère que ce grand dessein est plombé par l'échec de son alliance électorale avec Lutte ouvrière (LO) lors des derniers scrutins.

Christian Picquet jubile. Membre de la direction nationale, il s'était opposé, lors du congrès de l'automne 2003, à l'accord avec LO. Et il avait été mis en minorité. Aujourd'hui, il enfonce le clou : «Notre minorité considère, à son grand regret, qu'elle a eu raison. C'est une des plus grandes erreurs de la Ligue de ces trente dernières années. Il faut une réorientation radicale de la politique de la LCR», pavoise Christian Picquet. Son courant n'a d'ailleurs pas approuvé le huitième point de la résolution qui se penche sur la future «orientation politique» du parti d'Olivier Besancenot.

Car les hérauts du courant majoritaire considèrent, eux, que «l'échec électoral n'annule pas les orientations politiques» selon l'expression de François Sabado, m