Le «contrat France 2005» n'est pas bidon. C'est en tout cas ce que veut montrer Jean-Pierre Raffarin, qui débutera ses réunions de concertation, en vue de sa conclusion, le 11 octobre, avec la CFDT. Les trois objectifs de cette initiative, présentée dimanche soir sur TF1, sont «une baisse durable du chômage», la «réforme pour la réussite à l'école» et la «lutte contre la vie chère». Mais il devrait également intégrer des «sujets aussi importants» que le «service minimum dans les transports publics ou l'assouplissement du temps de travail», a précisé Matignon, hier. Outre les syndicats, le Premier ministre va rencontrer les associations, les chambres consulaires et les acteurs directement impliqués dans les trois priorités de son contrat.
Sa démarche n'a pourtant pas suscité d'enthousiasme dans la majorité. Aucun élu UMP n'a cru bon de saluer hier la prestation télévisée du chef du gouvernement. Pierre Méhaignerie, président UMP de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a même jugé que la revalorisation de l'avantage fiscal pour les personnes employant des salariés à domicile était «normale», mais que 50 %, c'était «beaucoup». Hervé Morin, président du groupe UDF à l'Assemblée, s'est fait cinglant, déclarant que Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin ne peuvent pas faire «de réformes importantes, compte tenu de la légitimité dont ils disposent dans l'opinion».
Plus attendu, le premier secrétaire du PS François Hollande a affirmé que les propositions de Raffarin «p