L'effet du plan Douste-Blazy devrait encore être limité en 2005. La commission des comptes, qui se réunit cet après-midi, devrait annoncer un déficit de 10 milliards d'euros l'an prochain pour le régime général. C'est un peu mieux que les 11,5 milliards d'euros (chiffre définitif) constatés en 2003, ou que les 14 milliards de trou attendus pour 2004. Mais on sera encore très loin du retour à l'équilibre.
Avec ces 10 milliards d'euros, le ministre de la Santé aura beau jeu d'expliquer que la prévision pour 2005 est encourageante. Mais on reste dans l'ordre de grandeur des années noires de la Sécu, entre 1993 et 1996. Le mauvais chiffre de 2004 et la prévision pessimiste de 2005 sont d'autant plus inquiétants que la croissance est de retour au rythme de 2,5 % par an, même si elle n'est pas très riche en emplois. Les entreprises ont recommencé à embaucher dès le second trimestre 2004. Et la dernière enquête de l'Accos (la banque de la Sécurité sociale) estime à 2,7 % l'augmentation de la masse salariale en rythme annuel.
Recettes. Si l'on ajoute en 2005 près d'un milliard de recettes nouvelles attendues de la franchise d'1 euro par consultation, et un peu plus encore avec l'élargissement de l'assiette de la CSG, les recettes devraient connaître un dynamisme comparable à celui des années 1999, 2000 et 2001. Ces trois années-là, la revalorisation de la CSG et une croissance soutenue avaient permis à la Sécu d'être, légèrement, excédentaire.
Objectif. Le problème, c'est que les dépen