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Libération

Sénatoriales à Paris: Monod lâché par Chirac

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La liste formée par le conseiller élyséen forcée de fusionner.
publié le 21 septembre 2004 à 2h13

A Paris, l'UMP est de moins en moins «Monod-colore». Le principal conseiller politique de Jacques Chirac, Jérôme Monod, a en effet subi un sérieux revers, vendredi, en assistant à la fusion des deux principales listes UMP pour les élections sénatoriales de dimanche.

Refus. Garant des intérêts du chef de l'Etat au sein du parti majoritaire, Monod avait imposé, fin juin, son ami Roger Romani, autre conseiller de Chirac, à la tête de la liste UMP dans la capitale. Il avait en outre refusé que Philippe Goujon, président (sarkozyste) de la fédération de Paris, s'empare de la troisième place éligible sur cette liste officielle. Résultat : trois mois plus tard, les deux listes ont fusionné au profit du dissident Philippe Goujon qui a pris la tête de la liste officielle en lieu et place de Roger Romani.

Le 29 juin, Monod avait été si tranchant devant la commission d'investiture de l'UMP que rien ne laissait présager cette réconciliation de dernière minute. Un membre de la nouvelle liste fusionnée assure que «les instructions sont venues d'en haut». C'est-à-dire de l'Elysée, où Monod, visiblement, ne fait plus la pluie et le beau temps. «Depuis l'accord implicite entre Chirac et Sarkozy sur la présidence de l'UMP, son espace politique s'est beaucoup réduit», affirme un chiraquien parisien. Pour sceller l'improbable union Romani-Goujon, le Château a d'ailleurs dépêché un autre fidèle, Patrick Stefanini, secrétaire départemental de l'UMP, qui a arraché un accord entre les deux parties.

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