Equation du jour au Parti socialiste : A non = combien ? A, c'est le nom du courant majoritaire qui s'est constitué autour de François Hollande lors du congrès de Dijon, en mai 2003. Depuis le non de Laurent Fabius à la Constitution européenne, cette majorité s'est scindée en deux. Cette scission s'est matérialisée pour la première fois hier soir à l'Assemblée : François Hollande, partisan du oui, y a réuni les membres du conseil national du PS appartenant à sa majorité et favorables au traité. Une rencontre qui intervient à la veille de l'intervention attendue de Lionel Jospin sur la Constitution.
Défections. C'est l'annonce de cette réunion qui a tout déclenché, il y a dix jours, entre les amis du premier secrétaire et ceux du numéro 2 du PS. Du coup, pour calmer le jeu, les fabiusiens ont été dispensés de s'y rendre. Soit environ une quarantaine de dirigeants, membres du conseil national et responsables de fédération compris. Outre Fabius, figurent, dans la liste des absents, les députés de Seine-Saint-Denis et du Tarn, Claude Bartolone et Paul Quilès, les députés européens Henri Weber et Pervenche Bérès, Alain Claeys, ex-trésorier du PS, mais aussi Jean-Pierre Kucheida, député de la puissante fédération du Pas-de-Calais. Mais les défections qui touchent la majorité viennent aussi d'autres rangs. Manuel Valls, député de l'Essonne, Marie-Noëlle Lienemann, élue du Nord-Pas-de-Calais, Jean-Pierre Balligand, député de l'Aisne, ou André Laignel, député europé