Lyon, de notre correspondant.
Les choses se compliquent pour Dominique Perben. Dix-huit mois après son atterrissage à Lyon, le ministre de la Justice ne parvient toujours pas à unir la droite. Les scrutins difficiles se succèdent et les sénatoriales, dimanche, risquent de ne rien arranger. Au précédent renouvellement, le RPR avait obtenu trois sénateurs, contre un seul aux centristes. Cette fois, la répartition pourrait s'inverser. Les plus pessimistes redoutent même de se retrouver sans sénateur UMP. «Depuis la défaite aux élections municipales, la droite n'a plus beaucoup de grands électeurs à Lyon», rappelle le garde des Sceaux. Il n'y a pas que cela. Les divisions demeurent et elles mettent désormais le ministre en difficulté.
Sous couvert d'anonymat, un cadre influent de l'UMP du Rhône résume : «Lorsque Dominique Perben est arrivé, sa valeur ajoutée était d'être un homme neuf qui n'avait participé ni aux échecs ni aux déchirures. Sa venue a été acceptée sans heurts, même par ceux qui se voyaient des chances. Aujourd'hui, il se retrouve président de l'UMP dans le Rhône et nous avons quatre listes de droite aux sénatoriales. Forcément, sa légitimité de rassembleur pose question...» Premier caillou dans ses souliers : l'UDF, à qui Perben avait proposé les deux premières places sur une liste commune. Michel Mercier, président du groupe centriste au Sénat, a préféré y aller seul, entraînant des candidats qui couvrent bien les territoires et les thèmes importants du département