Epinal, envoyé spécial.
Le président Poncelet s'accroche. Sénateur des Vosges depuis 1977, il entend conquérir, dimanche, un quatrième mandat. A 76 ans, l'élu UMP veut aussi se faire réélire à la présidence de la Haute Assemblée, décrochée en 1998. Mais l'affaire n'est pas dans le sac. Dans son département, on pronostique prudemment : «S'il ne passe pas, ce serait une surprise, mais pas une grosse.»
Salvador et Clemenceau. La campagne électorale pour le Sénat est remplie de chausse-trapes. Où tous les coups (ou presque) sont permis. Christian Poncelet le sait. Jeudi, lors d'une conférence de presse donnée dans un restaurant de Chaumousey, près d'Epinal, il a évacué la question de son âge sans qu'on la lui pose. «Certains disent : "Mais Poncelet, il est vieux !" L'autre jour, je suis allé au spectacle d'Henri Salvador. Un tour de chant formidable. Il a 82 ans ! Vous vous rendez compte ? Et quel âge avait Clemenceau ? Moi, ça me donne de l'espoir. Alors voilà, j'y vais de bon coeur.» Lorsqu'il part à la rencontre des grands électeurs, Poncelet jette un regard satisfait sur son bilan et assure que «l'action conduite est garante de ce que nous pouvons faire pour l'avenir». Même s'il précise que «jamais rien n'est joué d'avance (...) Il faut toujours se battre. Jusqu'à la dernière minute». Avant d'ajouter, fataliste : «Moi, j'aime les Vosges. Si les Vosgiens ne me font pas confiance, je vais à la pêche.»
En 1995, Christian Poncelet a dû attendre le second tour pour décrocher son siè