Landerneau, Rennes, envoyé spécial.
Laurent Fabius à l'ouest, François Hollande à l'est. Landerneau (Finistère) samedi pour le premier, Rennes (Ille-et-Vilaine) dimanche pour le second. Ce week-end, la Bretagne a vu passer la caravane socialiste en campagne pour le oui ou le non à la Constitution européenne. Tour d'horizon des différentes positions de socialistes bretons.
Marc, 24 ans
Employé à Dirinon (Finistère)
Indécis : «Tout reste à faire en Europe»
Entre une «France pas au top» et une Europe «rouleau compresseur», Marc est bien embêté : cet employé d'un laboratoire chargé de la collecte des prélèvements sanguins cherche à se faire une opinion. Trop jeune pour voter sur Maastricht, il a dit avoir «récupéré l'Europe». «Je fais avec ce que j'ai», c'est-à-dire une Europe «où tout reste à faire», «lointaine» et qui ne sait pas «se vendre». Pourtant, malgré ses 42 contrats précaires à la Poste, il n'accuse pas l'Europe d'être «responsable des privatisations des services publics. Ce sont des choix de la France».
Françoise, 54 ans
Directrice d'école à Morlaix (Finistère)
Oui : «Il faut un bloc face aux Etats-Unis»
«Je suis pour l'Europe, donc je suis pour le oui.» Sans hésitation. Et pas seulement parce qu'elle a un fils qui s'est installé en Ecosse. Françoise trouve «les Français trop timides», parfois même «sectaires». Adhérente depuis six ans, elle est une militante de «l'ouverture». Elle ne croit pas qu'«en se repliant sur la France on réglera les problèmes de cette société coupée