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Libération

Sénat: PCF, Verts et PS mettent une droite à l'UMP

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publié le 27 septembre 2004 à 2h18

Enfin un succès personnel. Sans surprise, Jean-Pierre Raffarin a été élu hier sénateur par les grands électeurs de son fief de la Vienne. «J'ai reçu un message de confiance. Quelles que soient mes fonctions, je saurai servir les intérêts de la Vienne. Après trente mois passés à Matignon, j'ai vécu six semaines de travaux pratiques. Je vais revenir à Matignon avec des idées fraîches», s'est aussitôt réjoui le Premier ministre, euphorique, depuis Poitiers. Le chef du gouvernement ne siégera pas à la Haute Assemblée. Mais il dispose maintenant d'un confortable point de chute lorsque son bail à Matignon s'arrêtera.

Pour la majorité, l'élection de Raffarin est l'une des seules bonnes nouvelles du scrutin d'hier, qui a renouvelé 128 des 331 fauteuils de sénateur. Car l'UMP a perdu la majorité absolue qu'elle détenait à elle seule, au profit de la gauche essentiellement (Verts et PS gagnent 12 sièges) mais aussi du MPF de Philippe de Villiers.

Lors de ce scrutin, marqué par l'élection de nombreux nouveaux sénateurs et une féminisation accrue (17% de sénatrices), l'UMP a connu une «nouvelle défaite», a jugé Bruno Le Roux, secrétaire national du PS chargé des élections. «La stratégie de rassemblement nous a permis de gagner des sièges, mais a profité aussi aux Verts, qui en ont gagné trois, et au PCF, qui en a gagné deux», a-t-il ajouté. Le président du groupe UMP au Sénat, Josselin de Rohan, a cherché à se consoler : «Nous perdons la majorité absolue. Nous gardons la majorité tout cou