Basses manoeuvres à la Chambre haute. Au complet depuis le scrutin de dimanche, les 331 sénateurs vont désigner cette semaine leurs chefs de file par groupe : présidents, vice-présidents, questeurs, secrétaires, etc. La bataille connaîtra son apogée vendredi avec l'élection du président de la Haute Assemblée.
A l'UMP, la bataille du «plateau» aura bien lieu
Conformément au souhait du duc Josselin de Rohan quatorzième du nom , sénateur UMP d'Ille-et-Vilaine, une élection primaire sera organisée au sein du groupe UMP. Elle permettra de désigner le candidat du groupe à la présidence du Sénat et aura lieu demain après-midi. Christian Poncelet, brillamment réélu dimanche dans les Vosges, espère voir son mandat prolongé de trois nouvelles années. Mais il aura fort à faire.
Deux candidats pourraient contester son autorité. Henri de Raincourt, élu de l'Yonne, devrait annoncer cet après-midi, après avoir réuni ses amis libéraux, s'il se lance ou non dans la bataille. Et, surtout, Alain Lambert, réélu dimanche sénateur de l'Orne avec un score de maréchal (65 %). Dans le cas d'une triangulaire, l'ancien ministre du Budget paraît avoir de sérieuses chances de l'emporter. Interrogé par Libération, il assure se faire «un devoir d'être candidat» pour «faire vivre la démocratie».
Avec vingt ans de moins que Poncelet, le sénateur de l'Orne prend bien garde de ne pas apparaître comme le candidat d'un camp contre un autre, mais celui du «renouvellement» et de la «modernité». D'aucuns le présent