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Libération

Les Verts s'empaillent sur la «désobéissance civile»

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Lemaire est pour, Voynet contre et Mamère ménage la chèvre et le chou.
publié le 28 septembre 2004 à 2h19

Après les matraques dans les champs d'OGM, une paisible journée parlementaire à Paris. Hier, à l'Entrepôt, quelques centaines de militants écologistes étaient invités à débattre de la politique énergétique et «du rôle des nouveaux élus verts au Sénat». Car, depuis dimanche, la sénatrice du Nord Marie-Christine Blandin se sent moins seule dans la Haute Assemblée, où l'ont rejointe Dominique Voynet (Seine-Saint-Denis), Alima Boumediene-Thiery et Jean Desessard (Paris). Mais les écologistes, qui voulaient au mois cinq sénateurs, n'étaient pas d'humeur à célébrer ce succès modeste. «Une fois de plus, les socialistes ont été incapables de conclure un bon accord avec les Verts», a regretté Desessard.

Pour les parlementaires verts, l'essentiel était de protester contre la répression «tout à fait disproportionnée» de la manifestation anti-OGM de samedi à Valdivienne (Vienne), où la porte-parole Mireille Ferri a été blessée par une grenade assourdissante. Cette nouvelle action des «faucheurs volontaires» a remis au coeur des débats la question controversée de la place de la «désobéissance civile». Pour le secrétaire national, Gilles Lemaire, ardent défenseur de ce type d'action (poursuivi pour arrachage d'OGM, il doit comparaître le 8 novembre à Toulouse), cette question sera le principal point de clivage du congrès des Verts, à Reims, en décembre.

Représentant de l'aile gauche du mouvement écologiste, Lemaire ne perd pas une occasion de dénoncer les attaques de ceux qui prétendent pre