Jacques Chirac est prêt à consulter les Français sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. A l'occasion de la modification de la Constitution française, rendue nécessaire par l'évolution des institutions européennes, les parlementaires pourraient inscrire dans le marbre que tout élargissement futur de l'Europe devra être soumis à référendum. Selon plusieurs sources proches du chef de l'Etat, ce dernier s'apprêterait à l'annoncer. Il est en effet convaincu de la nécessité d'évacuer le «problème turc» pour ne pas risquer un rejet du projet de Constitution européenne lors du référendum prévu en 2005. Car même si les deux questions ne sont pas liées, Jacques Chirac craint que la perspective d'une adhésion de la Turquie il la souhaite, tout comme le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier ne pousse les Français à rejeter le traité constitutionnel.
Fenêtres de tir. Le Président dispose de plusieurs fenêtres de tir pour dévoiler son projet. Vendredi, il tiendra une conférence de presse à Strasbourg à l'occasion d'une rencontre franco-allemande. Le 6 octobre, la commission de Bruxelles remettra son avis sur l'ouverture des discussions sur l'adhésion de la Turquie à l'Union. Enfin, le 17 décembre, un conseil européen décidera d'entamer ou non ces négociations.
Depuis quelques semaines, l'Elysée planchait sur les moyens de rassurer l'opinion au sujet de la Turquie. Mais, encore une fois, c'est Nicolas Sarkozy qui a précipité le débat en annonçant, dimanche soir sur