Pause. La guerre entre chiraquiens et sarkozystes au sein de l'UMP semble connaître une accalmie. A quelques jours de la rentrée parlementaire, les députés, réunis hier à Argenteuil (Val-d'Oise), ont entendu leurs leaders marteler le slogan du jour : «Le climat est apaisé.» Résultat : ils n'ont privilégié ni Jean-Pierre Raffarin ni Nicolas Sarkozy dans leurs soutiens. Ce dernier n'a pas reçu l'ovation qu'il trouve habituellement dans les salles UMP. A peine quelques applaudissements ont ponctué la fin de son discours.
Le futur président du parti avait pourtant essayé de les caresser dans le sens du poil rebelle : «Quand un député n'est pas d'accord avec un ministre, il n'en devient pas pour autant un dissident. Quand une minorité des nôtres propose un choix différent de celui de la majorité, ils ne sont pas forcément des diviseurs. Et quand une tête dépasse, ce n'est pas obligatoirement celle d'un intrigant.»
Fait nouveau, Nicolas Sarkozy a cité à plusieurs reprises le nom de Jacques Chirac, appelant «à établir entre nous tous ce que j'ai pu rétablir moi-même avec le Président : un climat apaisé et confiant». S'il n'a pu s'empêcher d'égratigner le gouvernement, glissant que le débat avec le Parlement est «insuffisant», il a insisté sur ses projets pour l'UMP. Défenseur de la «confrontation des idées», il a répété qu'il s'opposait à la création des courants, mais a prévenu qu'il rendrait transparent le financement des «sensibilités».
Jean-Louis Debré a mis en garde les libéraux,