Menu
Libération

Le PS eurobsédé

Article réservé aux abonnés
Malgré le souhait de mettre le sujet en sourdine, l'Europe et les divisions internes ont dominé les débats.
publié le 30 septembre 2004 à 2h20

Lorient envoyés spéciaux

Des journées parlementaires, «c'est fait pour s'opposer», répétait hier François Hollande, dans les couloirs du palais des congrès de Lorient (Morbihan). S'opposer au gouvernement, bien sûr. Pour leur première journée de travaux, les députés et sénateurs socialistes se sont surtout opposés... entre eux. Entre partisans du oui et du non au traité constitutionnel européen. La table ronde prévue pour encadrer le débat n'y a pas suffi. Lors de l'atelier sur la désindustrialisation, dans les couloirs, il n'a été question que de cela : l'Europe, l'Europe, l'Europe.

Preuve que la tension monte entre les deux camps : la composition des tables lors du déjeuner répondait à un seul critère ou presque. «Dis-moi ce que tu votes et tu pourras manger avec moi.» Quand des militants Nouveau Monde et quelques fabiusiens se réunissent dans les couloirs, un partisan du oui ironise sur ce qu'il appelle «les comptards» du non, avant de donner ses propres estimations.

Pincement au coeur. Les promesses étaient belles, pourtant. Mardi, François Hollande, le premier secrétaire du PS, assurait que les socialistes allaient se montrer offensifs pour dénoncer le dernier budget de Nicolas Sarkozy, s'en prendre au plan Borloo, rappeler le trou abyssal de la Sécurité sociale, s'indigner de la remise en cause des 35 heures. Et, pour circonscrire le débat sur la Constitution, Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, avait même demandé à Laurent Fabius de dési