Saint-Pierre-des-Corps
envoyé spécial
Etats d'âme, autocritique et introspection. Un peu de tout cela a plané sur les deux journées parlementaires communistes qui se sont tenues mardi et hier, près de Tours, à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). Députés, sénateurs et eurodéputés du PCF ont laissé sourdre leur incompréhension face aux choix de la direction nationale. Avec une toile de fond, des divergences de plus en plus accentuées.
Désarroi. L'exemple est venu de haut. Alain Bocquet, président du groupe à l'Assemblée nationale, a exigé «un positionnement clair et fort dans une opposition déterminée aux politiques mises en oeuvre». Son homologue du Sénat, Nicole Borvo, a évoqué «un énorme hiatus entre notre peuple et la politique mise en oeuvre mais qui ne débouche pas sur un mouvement social et politique à la hauteur». Ce désarroi a transpiré aussi chez les parlementaires «de base». Comme Bernard Vera, élu dimanche sénateur de l'Essonne, qui a demandé hier, que les spécialistes du groupe sur les dossiers autant politiques que techniques, telle la loi de finances, lui fournissent des argumentaires. Ou encore Yves Coquelle, sénateur du Pas-de-Calais, qui a loué le «travail extraordinaire» accompli par les parlementaires communistes. Mais, pour aussitôt ajouter : «Nous faisons des propositions de lois, mais il n'y a presque que nous qui le savons.» Dans un mouvement unanime d'automotivation, les élus ont rivalisé de propos volontaristes. «Nous devons avoir une rentrée combat