Libéraux de tout le pays, unissez-vous ! Hier, pour la première fois, l'ensemble des groupes de pression d'obédience libérale se sont réunis à Paris, sous l'égide d'Hervé Novelli, chef de file des députés «réformateurs» à l'Assemblée nationale. Des dizaines de parlementaires UMP (notamment Alain Madelin, Gérard Longuet et Pierre Méhaignerie), ont participé à ces premières «rencontres de la réforme», avec des associations antifiscalistes (Contribuables associés), antifonctionnaires (Ifrap) ou antisyndicats (Liberté chérie). Le tout devant plus de 600 personnes et sous l'oeil bienveillant de Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique.
Laquelle fonction publique était évidemment au centre de toutes les critiques. L'une des principales propositions de loi formulées hier consiste à «imposer» par la loi un service minimum en temps de grève dans les transports publics («La France qui bosse ne veut pas être prise en otage !» a martelé Benoîte Taffin, présidente des Contribuables associés). Le nom de Jacques Chirac a même été hué pour avoir trop tardé à concrétiser cette promesse de campagne. Autre idée très applaudie : aligner les règles du secteur public sur celles du privé, et «transformer l'ENA en école de management, sur le modèle des grandes écoles de commerce». Sans parler des revendications portées depuis deux ans par les 70 députés «réformateurs» : abrogation immédiate des 35 heures, et réforme de l'impôt sur la fortune, cette dernière mesure devant faire l'objet d'une