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Libération

La Constitution européenne gauchit Hollande

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Le patron du PS cherche à montrer que le oui n'est pas que de droite.
publié le 1er octobre 2004 à 2h23

Lorient (Morbihan) envoyés spéciaux

Même quand la caméra tourne, François Hollande est en alerte hors champ. Hier, installé sur le balcon du Palais des congrès de Lorient pour répondre aux questions d'une télé à l'issue des journées parlementaires du PS, il jette un oeil sur le parvis : des banderoles CGT, un groupe d'hommes en anorak et, au milieu, le crâne de Laurent Fabius. Le numéro 2 du PS vient exprimer son soutien aux représentants de deux plates-formes régionales de Wanadoo, la filiale Internet de France Télécom, victimes d'un chantage à la délocalisation. Cinq minutes plus tard, Hollande est à son tour sur le parvis, avec la CGT, à reconnaître les conséquences de l'ouverture du capital de France Télécom décidée par le gouvernement Jospin : «Dès qu'on introduit le capital privé, les modes de gestion changent. C'est une leçon.»

A la culotte. Fabius et Hollande qui se marquent à la culotte pour courtiser la CGT : le débat sur la Constitution européenne aurait-il pour effet collatéral de déporter le PS sur sa gauche ? Aujourd'hui, Fabius passe la matinée en banlieue parisienne avec des postiers en lutte contre la restructuration du réseau. «Même Strauss-Kahn nous propose maintenant des nationalisations temporaires», s'exclame Henri Emmanuelli. Le leader du courant Nouveau Monde fait allusion à la proposition émise mercredi par l'ancien ministre pour aider les entreprises en difficulté. Marie-Noëlle Lienemann se réjouit, elle aussi, de ce «durcissement». «On peut voter oui