Menu
Libération

Constitution de l'UE: la CGT joue au ni oui ni non

Article réservé aux abonnés
publié le 5 octobre 2004 à 2h26

Dans le débat sur la Constitution européenne, la CGT ne roulera pour personne. Hier, lors de sa rencontre avec la direction du PS (lire ci-dessous), Bernard Thibault a fait passer le message à François Hollande. «Les socialistes nous ont demandé : à quel moment la CGT prendra-t-elle position ?», raconte Francine Blanche, secrétaire confédérale chargée des relations européennes. «Nous avons répondu que la Constitution n'était qu'un enjeu européen parmi d'autres, et que nous avions sur ce plan d'autres urgences, comme la directive sur le temps de travail.» En fait, la CGT sent que le dossier est, pour elle, piégé de tous côtés. «Nous sommes sollicités tous les jours, de toutes parts, pour que nous tranchions. Dans le sens du oui ou dans le sens du non», s'amuse-t-elle. Son camarade Guy Jucquel fait chorus : «Nous ne devons pas nous laisser manoeuvrer par les pressions extérieures.» Sans livrer de nom, les membres de la direction de la CGT désignent du côté du non le PCF, les responsables de la fondation Copernic, les fabiusiens et les courants minoritaires du PS, mais aussi, dans le camp du oui, les partisans de François Hollande, chacune de ces sensibilités ayant un écho au sein du syndicat.

Repoussoir. Certes, le «titre III» de la Constitution, qui réaffirme, notamment, le droit de la concurrence et le principe du libre marché, est un véritable repoussoir pour les cégétistes, très attachés aux services publics. De quoi faire chavirer la centrale... Mais la direction de la CGT