C'est devenu une obsession. Jean-Louis Debré multiplie les initiatives pour que «le Parlement se consacre à l'essentiel (...), retrouve une lisibilité politique plus grande». «C'est à l'Assemblée que la politique se fait», se plaît-il à répéter. Hier, comme prévu (Libération du 4 octobre), le patron de l'Assemblée a formulé aux présidents des groupes politiques et des commissions une série de propositions visant à «mieux légiférer» et à «mieux contrôler».
Jean-Louis Debré a confirmé le dépôt imminent d'une proposition constitutionnelle visant à «débarrasser la loi de dispositions qui n'y ont pas leur place». Si elle est reprise par le gouvernement et voit le jour, cette proposition conférera au président de la commission des lois le pouvoir d'empêcher les amendements «ne relevant pas du domaine de la loi». Objectif : alléger le travail des députés. Même but avec l'instauration de «pauses législatives». Celles-ci, au nombre de trois pour la session en cours 2004-2005, doivent permettre aux députés d'être «plus en phase, plus à l'écoute» de leurs circonscriptions.
Soucieux des pouvoirs de l'opposition, au point de faire râler une partie de la majorité, Debré souhaite que les missions d'enquêtes parlementaires soient désormais présidées conjointement par deux députés : un de droite, l'autre de gauche. Même bipolarité en ce qui concerne l'écriture du rapport issu des travaux de la mission. Un principe que le président de l'Assemblée tient à faire immédiatement appliquer à la nouve