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Libération

L'UDF veut faire sa toilette pour 2007

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21 hauts dirigeants auscultent le parti pour revoir son organisation.
publié le 6 octobre 2004 à 2h27

L'UDF se tâte, s'ausculte, s'auditionne et s'autocritique dans tous les sens depuis un mois. Chaque mercredi, les plus hauts dirigeants du parti centriste se retrouvent au sein d'un groupe surnommé «comité Berthier», du nom d'un maréchal de Napoléon. «A l'image de cet illustre personnage, il nous faut mettre l'UDF en ordre de marche en constituant une machine de guerre efficace pour la bataille de 2007», explique sans détour Gilles Artigues, jeune député de la Loire chargé de l'animation du groupe.

Mais ­ c'est la nouveauté ­ cette «machine de guerre» se construit sans son général en chef, François Bayrou, qui n'a pas souhaité faire partie du comité dont il a nommé les 21 membres. «On auditionnera Bayrou comme les autres», assure Gilles Artigues, ajoutant que «depuis deux ans, le président a décidé de beaucoup de choses seul ou avec deux-trois personnes». Au parti, tout le monde se rappelle comment «François» avait imposé, sans réelle concertation, la non-participation de l'UDF au gouvernement après le succès centriste aux régionales (12 %).

Place au travail en équipe, donc, et à «un nouvel équilibre des pouvoirs au sein de l'UDF», espère un député membre du comité. C'est toute l'organisation du parti qui doit être scannée avant la mi-novembre. Comment gérer le fichier des 35 000 adhérents revendiqués ? Former les élus ? Améliorer les relations députés-sénateurs ? Ou encore détecter les futurs candidats aux législatives ? «On sait faire des campagnes, mais nous n'avons aucune