La bataille de l'ISF aura bien lieu et, cette année, les libéraux de la majorité sentent une victoire, au moins symbolique, à portée de main. Hier après-midi, le groupe UMP s'est réuni à l'Assemblée nationale pour examiner la loi de finances pour 2005. Et donc les amendements susceptibles d'y être apportés. L'impôt de solidarité sur la fortune a tenu une place de choix : l'UMP proposera bien d'indexer son barème sur le coût de la vie (+ 1,7 %). Le groupe s'est «révélé unanime là-dessus», se réjouit Hervé Mariton, réformateur (libéral) et porte-parole du groupe. Depuis six ans, ce barème était resté immuable, avec une première tranche à 720 000 euros, ce qui entraînait une hausse du nombre de contribuables par le simple jeu de la hausse du marché de l'immobilier.
La bataille viendra donc très vite à l'Assemblée, dès la discussion d'un amendement à l'article 2 du projet de budget. Mais d'autres amendements pourraient venir amoindrir encore le rendement de l'ISF (2,3 milliards d'euros en 2004). Outre un abattement sur l'habitation principale, certains UMP souhaitent, explique Marc Laffineur, «lutter contre les délocalisations», en incitant les chefs des petites et moyennes entreprises à ne pas les vendre à l'étranger. Ou encore en dégrevant de l'ISF les capitaux investis dans les petites entreprises ou dans «les entreprises innovantes». Mais là, l'unanimité est loin d'être acquise. «Il nous faut encore du temps, explique Hervé Mariton, notamment pour chiffrer et s'assurer de l'é