Opération séduction au groupe UMP. Jean-Pierre Raffarin a passé deux heures hier au chevet des députés du parti chiraquien pour une mise au point sur la «méthode de travail» entre le gouvernement et sa majorité. «Je suis à votre disposition», a-t-il promis. Un message qu'il martèle depuis la journée parlementaire du 28 septembre à Argenteuil.
Plaintes. Alors que Nicolas Sarkozy s'apprête à prendre en main le parti, le Premier ministre a visiblement reçu pour mission de caresser les députés dans le sens du poil pour mieux les garder dans le giron chiraquien. Ces derniers se plaignent de ne pas être assez entendus et associés aux décisions gouvernementales. Quelques-uns ont également reproché aux cabinets des ministres d'être «trop technos» et «pas assez politiques». En réponse, Raffarin leur a juré que sa porte leur serait «toujours ouverte sur tous les dossiers». «Quand vous avez un problème ou quand vous souhaitez discuter d'une question particulière, vous avez quatre interlocuteurs : moi, Henri Cuq, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Bernard Accoyer, le président du groupe, et Jean-Louis Debré, celui de l'Assemblée nationale», a-t-il ajouté. Manière de leur signifier qu'ils n'auront pas besoin d'aller pleurer rue de la Boétie auprès de Nicolas Sarkozy.
Il a ensuite tenu à leur rappeler quelques règles du jeu. Va pour le dialogue, leur a-t-il dit, mais, en retour, le chef du gouvernement attend davantage de loyauté. Car si les députés et sénateurs le soutienn