Menu
Libération

Le référendum interne inquiète les socialistes partisans du oui

Article réservé aux abonnés
Ils ont exposé leurs réserves, hier lors d'un colloque.
publié le 8 octobre 2004 à 2h29

Le refrain est connu. C'est celui du «on n'aurait pas dû.» Il est de plus en plus fréquemment entonné par les socialistes partisans du oui au Traité européen et tenaillés par la peur de perdre. Hier matin, ils tenaient colloque à l'Assemblée. Député de la Nièvre proche de Fabius mais ­ contrairement à son mentor ­ partisan du Traité, Gaëtan Gorce avait invité du beau monde. Des têtes d'affiches européennes (Martin Schultz, président du groupe socialiste à Strasbourg, Emilio Gabaglio, ex-secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats) comme des responsables nationaux.

Parmi eux, Robert Badinter. Le premier, le sénateur a regretté publiquement l'organisation d'une consultation interne au PS. «Se compter est une erreur. C'est fâcheux pour l'avenir», a répété à plusieurs reprises l'ex-président du Conseil constitutionnel. Il a également dénoncé «l'imbécillité» de la discipline du parti qui contraindrait les socialistes favorables au oui à voter non lors du référendum si les militants en décidaient ainsi le 1er décembre. «Vous voyez le sénateur Mélenchon [partisan féroce du non, ndlr] voter oui ?» interroge-t-il. Pour sa part, il s'abstiendra.

Elisabeth Guigou prévient : «Si nous ne ratifions pas ce traité, [la France] perdra sa capacité d'influence» dans l'Union. Mais l'ex-ministre croit, elle aussi, qu'il aurait été possible «de faire l'économie d'un référendum interne». Beaucoup plus prudent, Gorce estime que la formule référendaire «c'est comme la démocratie :