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Libération

Constitution: pour les électeurs du PS, le oui sent bon la rose.

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publié le 11 octobre 2004 à 2h31

Au nom de la rose, et de la gauche en général. C'est en vertu d'une fidélité à leur camp, que tous deux revendiquent, que François Hollande et Laurent Fabius ont pris des positions diamétralement opposées sur la Constitution européenne. Le premier a répété samedi lors du conseil national du PS, à Paris, un «oui de combat» qu'il juge conforme à l'«identité socialiste». L'ancien Premier ministre a, lui, de nouveau placé son «non utile» sous les auspices de «l'espérance que le PS nourrit pour le futur de l'Europe». Réalisé auprès des sympathisants socialistes, et non des seuls adhérents du parti appelés à trancher le 1er décembre, le sondage Louis Harris-Libération (1) que nous publions accouche d'un verdict sans appel : 55 % des personnes interrogées considèrent que c'est Hollande qui «défend le mieux les valeurs de la gauche» en approuvant le traité européen, contre seulement 27 % qui accordent ce mérite au choix inverse de Fabius. 18 % des personnes interrogées ne se prononcent pas. L'avance de Hollande est encore plus spectaculaire parmi les électeurs qui ont voté Jospin le 21 avril 2002 : 65 % d'entre eux le soutiennent, contre 18 % qui optent pour le député de Seine-Maritime.

Fort d'une position de leader institutionnel liée à son rôle de Premier secrétaire, Hollande semble donc s'imposer comme le légitime héritier des années Jospin de pratique du pouvoir. Le patron du PS s'est d'ailleurs placé, samedi, dans le droit fil des «choix» européens faits par les socialistes depu