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Libération

L'UDF se plaît dans son costume de rebelle

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Les centristes ont dénoncé le budget 2005 lors de leurs journées parlementaires, à Blois.
publié le 11 octobre 2004 à 2h31

Blois (Loir-et-Cher), envoyé spécial.

François Bayrou a trouvé la formule, samedi soir, en dînant avec ses troupes dans une dépendance du château de Chambord : «L'UDF, c'est la majorité critique.» Mais très critique, alors. Réunis ce week-end à Blois pour leurs journées parlementaires, les centristes se sont défoulés contre le projet de budget 2005 de Sarkozy. Et, accessoirement, contre le projet de financement de la Sécurité sociale concocté par Philippe Douste-Blazy. Il est vrai que ce positionnement aux marges de la majorité peut rapporter gros : en un an, l'UDF a gagné huit parlementaires (quatre députés européens, trois sénateurs et un député) et des dizaines de conseillers régionaux, alors que l'UMP chutait lourdement dans les urnes.

Forts de cette croissance inattendue, les centristes se sont donc payé le luxe de démonter le premier ­ et dernier ­ exercice budgétaire de Nicolas Sarkozy. «On ment aux Français, car on maquille les dépenses», a résumé Hervé Morin, président du groupe à l'Assemblée. Selon les calculs du député (Marne) Charles de Courson, spécialiste du budget à l'UDF, les dépenses réelles de l'Etat seront l'an prochain en progression de 2,7 % ­ Sarkozy avance 1,7 %. Sans parler de l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam), que Douste-Blazy a fixé à 3,2 %, mais qui devrait, selon Courson, dépasser les 5 %. Conclusion : «Le plan Douste, personne n'y croit !»

Ce qui n'a pas empêché François Bayrou de souligner que «le ministre des Finances ma