Trop vite enterrés les chiraquiens de l'outre-mer. Après Lucette Michaux-Chevry ressuscitée politiquement en sénatrice le 26 septembre, Gaston Flosse, 73 ans, s'est auto-exhumé samedi soir à la faveur d'une censure du gouvernement polynésien. Toujours efficace à la manoeuvre, le «vieux lion» a fait adopter à l'issue de quarante-huit heures de vifs débats un texte dénonçant une «incapacité de l'actuel gouvernement à diriger le pays» et une «dégradation accélérée de la vie économique». L'épilogue de deux jours de séances rocambolesques ponctuées par une vraie-fausse agression de Flosse au couteau ! Au final, ce dernier retrouve donc une majorité en sièges qu'il avait perdue en voix dans les urnes en mai.
La censure a été adoptée par 29 voix sur 57 conseillers. Exactement le score qui avait permis à Oscar Temaru de devenir premier président indépendantiste de Polynésie et ainsi mettre fin à vingt ans de règne sans partage de Flosse.
Déclaration. Concrètement, le sénateur a donc «arraché» un conseiller territorial à la coalition indépendantiste. Ce qui a fait dire au président déchu, interrogé par l'AFP : «La nouvelle majorité, avec une voix de différence, ne tiendra pas plus longtemps que la nôtre. Il faut à ce pays une majorité solide et seul le retour devant les électeurs le permettra.»
Pour sa part, le sénateur UMP, Gaston Flosse s'est déclaré «très satisfait de ce vote qui va permettre de remettre la Polynésie sur les rails du développement et de la confiance». Il a fait s