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Libération

A 74 ans, Monod bat en retraite.

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Ennemi intime de Sarkozy, le conseiller de l'Elysée voit son influence décliner et quitte la Fondation de l'UMP.
publié le 12 octobre 2004 à 2h32

Bye, bye Monod. L'éminence grise de Jacques Chirac laissera son fauteuil de président de la Fondation de l'UMP demain, à l'occasion d'un conseil de surveillance de l'association. Il devrait être remplacé par l'ancien ministre de l'Economie Francis Mer. La date de ce retrait, qui était programmé, ne doit rien au hasard. Jérôme Monod, 74 ans, s'en va au moment où Nicolas Sarkozy, l'homme qu'il déteste le plus au monde, s'apprête à ravir l'UMP. Depuis son arrivée à l'Elysée en 2000 pour aider son ami de quarante ans, l'ancien patron millionnaire de la Lyonnaise des eaux n'a eu de cesse qu'il ne barre la route à l'ambitieux rival du chef de l'Etat. Jusqu'à cet été, il envisageait encore d'envoyer des chiraquiens au casse-pipe contre lui pour la direction de l'UMP. Il a échoué dans son combat et rend les armes. En piteux état.

Acharnement. «Il est mort, résume abruptement un dirigeant de l'UMP. C'est Sarkozy qui l'a achevé mais il était déjà moribond avant.» A l'UMP, son interventionnisme a rapidement commencé à déranger. «Les rapports se sont tendus progressivement avec Juppé, note un observateur, il a instauré un système de double commande qui s'est grippé peu à peu. En fait, il aurait dû être secrétaire général de l'UMP, ça aurait été plus clair.» Les relations entre Monod et les cadors de la droite se détériorent avec la préparation des régionales. Le conseiller s'incruste aux réunions de la commission d'investiture et biffe les noms qui ne lui plaisent pas. Souvent sarkozyste