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Libération

L'université Lyon-III au rapport

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publié le 12 octobre 2004 à 2h32

L'université Lyon-III, où enseigne Gollnisch, vient d'échapper à l'opprobre total. Selon le rapport remis par la commission présidée par l'historien Henry Rousso, l'université Jean-Moulin n'est pas une «fac facho» infestée par l'extrême droite (Libération du 6 octobre). En revanche, écrit la commission, «il est incontestable que les fondateurs de Lyon-III ont plus que toléré l'expression des idées d'extrême droite [...] Celles-ci ont été constitutives de sa création». Née en 1973 d'une scission avec l'université Lyon-II, réputée «de gauche», Lyon-III abrite dès 1981 un Institut d'études indo-européennes, propice aux recherches produites par des membres du Grece (Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne), un courant païen de l'extrême droite. Dissous au bout de dix ans, l'institut renaîtra sous le nom de Société internationale des études indo-européennes.

En 1985, Jean-Paul Allard, professeur à Lyon-III et membre du Grece, préside le jury qui valide la thèse, soutenue à Nantes par un certain Henri Roques, ami de Paul Rassinier. Son «travail» tendait à nier l'étendue des massacres perpétrés dans les camps de la mort pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1990, un étudiant, Pascal Garnier, obtient, lui, une maîtrise avec mention «bien» en faisant l'éloge de Georges Montandon, «raciologue» français qui délivrait des certificats d'aryanité sous l'Occupation. La même année éclate l'affaire Bernard Notin, un enseignant qui réussit à publier un article anti