Bruno Gollnisch fait à son tour dans le «détail». Et se pose en digne successeur de Le Pen. Interrogé hier soir sur LCI, le n° 2 du FN et dauphin putatif de Le Pen est revenu sur les propos du leader d'extrême droite qui, en 1987, avait qualifié les chambres à gaz de «point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre». «C'est un détail qui a son importance», a cru bon de préciser le délégué général du parti d'extrême droite. Réagissant lundi au rapport de l'historien Henry Rousso sur les négationnistes au sein de Lyon-III, Gollnisch avait déclaré lors d'une conférence de presse : «Il n'y a plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux conclusions du procès de Nuremberg. Je ne remets pas en cause l'existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l'existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer.»
Des propos que les modernistes du FN, regroupés autour de Marine Le Pen, jugent «consternants». «Je me désolidarise totalement de ce genre de propos», tranche Eric Iorio, responsable des questions électorales au siège du FN à Saint-Cloud. «Si Gollnisch veut apparaître comme un réprouvé de l'Histoire, qu'il le fasse à titre personnel, pas en tant que personnalité et futur président du FN.» «Pour son prochain meeting, il n'a plus qu'à mettre une cagoule et la tenue du Ku Klux Klan et ça sera complet», se désespère un autre cadre frontiste. Même Carl Lang, secrétaire général du FN et