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Libération

La gauche européenne au chevet du oui français

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publié le 14 octobre 2004 à 2h34

Une première grand-messe. Avec un premier invité européen. Hier soir à Paris, les socialistes partisans du oui à la Constitution européenne ont rassemblé 700 personnes au Palais des congrès. Orateur vedette : Poul Rasmussen, le président du Parti socialiste européen (PSE), accompagné de la députée européenne portugaise Ana Gomes. «Poul Rasmussen est ici chez lui», a déclaré hier soir Harlem Désir, pour répondre à Henri Emmanuelli, leader du Nouveau monde, qui avait reproché au patron du PSE une visite en Franche-Comté il y a quelques semaines. «Il est normal que Poul Rasmussen vienne exprimer sa position, justifie Hollande. La question de la Constitution ne concerne pas que les Français.» «Les socialistes français ne sont pas seuls au monde», renchérit Dominique Strauss-Kahn, un des orateurs d'hier soir.

C'est évidemment l'argument de l'isolement des partisans du non qu'ont cherché à brandir les défenseurs du traité. En cas de non, «vous serez seuls», a d'ailleurs prévenu hier Poul Rasmussen. François Hollande cherche par ailleurs à organiser une réunion du oui avec le Premier ministre espagnol Zapatero. Mais rien n'est encore calé. Le premier secrétaire du PS a prévu de se rendre à Rome à la fin du mois à l'occasion d'un meeting protraité. Quant à la réunion, plus institutionnelle, du PSE à Madrid, le 26 novembre, elle servira indirectement de caisse de résonance au oui, quatre jours seulement avant la consultation interne au PS. Quant au maire de Paris, Bertrand Delanoë, il