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Libération

Chambres à gaz: Gollnisch persiste et s'enfonce.

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Au conseil régional de Rhône-Alpes, les frontistes ont fait leur cirque négationniste.
publié le 15 octobre 2004 à 2h35

Lyon, de notre correspondant.

Bruno Gollnisch continue sur sa lancée. Trois jours après avoir considéré qu'«il appartient aux historiens de se déterminer sur l'existence des chambres à gaz», le numéro deux du Front national intervenait, hier, lors d'une séance plénière du conseil régional de Rhône-Alpes. Il a contesté en partie ses déclarations tenues lors d'une conférence de presse portant sur la commission Rousso sur le négationnisme à l'université Lyon-III. Mais a réclamé la possibilité de nier la Shoah et son ampleur...

Avant que le leader frontiste ne prenne la parole, les autres groupes politiques, de droite comme de gauche, avaient choisi de réagir ensemble. En leur nom, Jean-Jack Queyranne, président socialiste du conseil régional, a lu un texte rédigé en commun. Les élus de gauche se tenaient debout, dans un silence troublé par les quolibets venus du FN. «M. Gollnisch, qui siège dans notre assemblée, vient d'exprimer des propos clairement négationnistes et à forte connotation raciste (qui) portent atteinte à la vérité historique», a résumé le président. «Ils déshonorent l'université française», laquelle a engagé une procédure contre le professeur de civilisation japonaise.

Une fois le texte lu, ne pouvant répondre sur-le-champ, Bruno Gollnisch s'est mis à crier, puis à réclamer une suspension de séance. Tandis qu'il tonnait, un murmure s'est élevé des rangs de la gauche, où les élus fredonnaient, bouche close, Le Chant des partisans. Quelques élus FN se sont mis à éruc