Embrouillaminis à Tahiti. La censure samedi du gouvernement indépendantiste pourrait conduire à la tenue de deux élections successives du président du gouvernement de Polynésie par l'assemblée territoriale. L'une fixée au 19 octobre par les amis de l'UMP Gaston Flosse, et l'autre le 25, programmée par les indépendantistes proches d'Oscar Temaru. Mais, comme le confiait hier à Libération le président de l'assemblée locale, Antony Geros, proche de Temaru, «une seule sera la bonne. Nous sommes en pleine déconfiture institutionnelle. Tout cela risque de compromettre de manière irréversible l'élection du président du gouvernement».
Le déclenchement des hostilités a débuté mercredi à Papeete. Sur injonction écrite du haut-commissaire (le représentant de l'Etat dans l'archipel), la troisième vice-présidente, Lana Tetuani, élue du Tahoeraa, le parti de Flosse, avait convoqué l'assemblée. Contre toute attente, les élus indépendantistes étaient présents. Et Geros était au perchoir. C'est lui qui a ouvert la séance en dénonçant «l'irrégularité de la convocation». Puis il a fixé l'élection présidentielle au 25 (date limite fixée par la loi) avant de lever la séance. Ce qui n'a pas empêché les élus de Flosse de rester dans l'hémicycle ni Lana Tetuani de s'installer au perchoir. S'appuyant sur une jurisprudence de 1992, elle a estimé que Geros ne pouvait «d'aucune façon provoquer par son inaction le blocage de l'institution». De plus, a-t-elle ajouté «la séance n'a pu être clôturée par le