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Libération

Retraite, «recalculés»... Chérèque face à son bilan

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Dans un rapport de mi-mandat, le patron de la CFDT reconnaît des erreurs.
publié le 18 octobre 2004 à 2h37

Contestée pour avoir soutenu la réforme des retraites, montrée du doigt par les intermittents, culpabilisée par l'affaire des recalculés de l'Unedic, dans quel état est aujourd'hui la CFDT ? Devant son conseil national, qui se réunit demain, mercredi et jeudi à Paris, François Chérèque a prévu de dresser un tableau sans complaisance de la situation. Pas tout à fait une autocritique. Le secrétaire général de la CFDT s'amuse, avec une pointe d'agacement, de ceux qui voudraient le voir «confesser ses erreurs, façon vieux catho». Pour autant, il ne veut pas minimiser la vague de turbulences qui a secoué la deuxième organisation syndicale française.

Départs en masse. Dans le rapport de 37 pages qu'il va soumettre au «Parlement» de la CFDT, composé de 160 représentants des unions régionales et des 17 fédérations professionnelles qui structurent la confédération, Chérèque dresse le bilan de ses deux premières années à la tête du syndicat, à mi-mandat puisque le prochain congrès aura lieu en juin 2006 à Grenoble.

«La réforme des retraites a entraîné des départs en nombre de la CFDT», reconnaît d'emblée le successeur de Nicole Notat. Certains «ont été organisés collectivement». «Ils étaient souvent prévus de longue date» dénonce-t-il, et ont été «fondés sur des choix très politiques d'extrême gauche ou de certaines tendances du PS». Combien en définitive sont partis ? La CFDT revendique 873 877 adhérents au 31 décembre 2003 (contre 700 000 pour la CGT et sans doute 300 000 pour FO). Se