Maudite droite parisienne. Après avoir perdu l'Hôtel de Ville il y a trois ans, puis les élections législatives, régionales et européennes, les héritiers de Jacques Chirac et Jean Tiberi se cherchent encore un leader. Dans la confusion la plus totale. Hier, pendant que Bertrand Delanoë vantait son dernier livre lors d'un déjeuner de presse organisé en marge du Conseil de Paris, le groupe UMP tenait une réunion de crise à huis clos. Au centre des débats : la réélection de Claude Goasguen, député du XVIe arrondissement, seul candidat à sa succession à la tête du principal groupe politique parisien (57 conseillers).
Malgré les apparences, Goasguen, qui s'est récemment rapproché de Nicolas Sarkozy, est loin de faire l'unanimité. Le maire du Ier, Jean-François Legaret, fidèle de Tiberi, a même fait circuler hier matin parmi les élus UMP une lettre ouverte pour dénoncer sa gestion du groupe depuis deux ans. A midi, une vingtaine de conseillers avaient déjà signé. «Nous n'avons aucun débat interne sur les grands objectifs de la mandature, se plaint Legaret. Nous voulons une réflexion sur l'organisation du groupe et la stratégie de reconquête des arrondissements perdus en 2001.»
«Schizophrène». Gros malaise parmi les conseillers et grosse colère de Goasguen qui, selon Legaret, «peut se sentir visé». En réponse, le président sortant a fait circuler une contre-pétition pour défendre son bilan... Legaret étant promis à la vice-présidence du groupe UMP après l'élection qui doit se déroule