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Libération

La polyphonie polynésienne arrive au tribunal

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Les adversaires de Flosse contestent en justice la présidentielle prévue pour aujourd'hui.
publié le 19 octobre 2004 à 2h38

Papeete envoyé spécial

Après la rue, le tribunal. Après le succès de la manifestation en faveur de la dissolution de l'Assemblée territoriale (Libération d'hier), la coalition gouvernementale formée autour d'Oscar Temaru conteste devant la justice administrative la convocation de l'élection présidentielle pour aujourd'hui. Les partisans du président de Polynésie devaient former lundi à Papeete (soit la nuit dernière à Paris) un recours en référé contre «le putsch institutionnel» du 13 octobre mené «en collaboration par le gouvernement central et le parti de Gaston Flosse», le Tahoeraa.

Ce jour-là, les amis du sénateur UMP répondaient à une convocation à l'Assemblée territoriale émanant de... la troisième vice-présidente, élue Tahoeraa. Dans une lettre datée du 12 octobre adressée à ses collègues «représentants de l'assemblée», Lana Tetuanui se justifiait ainsi : «Par lettre que m'a adressée le haut-commissaire de la République (le représentant de l'Etat en Polynésie, ndlr), j'ai été invitée à suppléer la défaillance de monsieur Antony Geros, président en exercice.» Or, le lendemain, Geros, un proche de Temaru, était au perchoir. Pas «défaillant» du tout, il fixait la date de l'élection au 25 octobre puis levait la séance. Les élus de la coalition quittaient alors l'hémicycle. S'appuyant sur la présence d'une majorité d'élus pro-Flosse (29 sur 57), Lana Tetuanui, elle, s'installait au perchoir et programmait le scrutin présidentiel au 19.

Si le tribunal administratif lui donne r