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Libération

Le FN absout Gollnisch et désavoue Marine Le Pen

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Le bureau politique défend le numéro 2, après ses propos négationnistes.
publié le 19 octobre 2004 à 2h38

Marine Le Pen le condamne, mais le FN le soutient. Auteur de propos négationnistes doutant de l'existence des chambres à gaz, lundi dernier à Lyon, lors d'une conférence de presse, après la publication du rapport Rousso sur l'université de Lyon-III, Bruno Gollnisch a obtenu hier un communiqué «d'amitié et de soutien» du bureau politique du FN. Dans une motion demandée par le délégué général du FN lui-même, l'assemblée a pris sa défense en jugeant que Gollnisch était victime «d'une chasse aux sorcières politico-médiatique».

Six membres du bureau politique proches de la fille du chef ont préféré s'éclipser de la réunion au moment du vote, alors que Marine Le Pen a avalé son chapeau pour se résoudre à voter le texte. Le matin même, elle avait «désapprouvé sans ambiguïté et sincèrement», sur RTL, les déclarations du délégué général, lui reprochant «de nourrir la suspicion» d'antisémitisme qui pèse sur le FN. Le PS n'a pas loupé l'occasion de rappeler, par la voix de sa porte-parole, Annick Lepetit, que, «pour être crédible, Marine Le Pen doit condamner aussi les propos de son père» qui, en 1987, puis de nouveau dix ans plus tard, avait qualifié les chambres à gaz de «point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale».

«Gollnisch a forcé la main du bureau politique en demandant le vote de cette motion à l'unanimité. C'est pas mal pour quelqu'un dont les principaux soutiens ne cessent de dénoncer le centralisme et le dirigisme du président du parti», tempête un proche de M