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Libération

Cacophonie autour de la loi sur les licenciements

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Le Medef furieux, le PS indigné, la CGT outrée, la CFDT satisfaite, l'UDF indifférente...
publié le 21 octobre 2004 à 2h40

Refermer le dossier au plus tôt. Maintenant que la loi sur les licenciements économiques est calée, le gouvernement veut aller vite. Le texte a été adopté hier en Conseil des ministres, sous forme de «lettre rectificative» au projet de loi de cohésion sociale. Il sera donc examiné en première lecture par les sénateurs dès la semaine prochaine. L'Assemblée nationale devrait ensuite s'en emparer, pour une adoption définitive en décembre.

Courroux. Reçu hier par Jean-Pierre Raffarin, le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, a redit très sèchement au Premier ministre tout le mal qu'il pensait de ces nouvelles dispositions sur les licenciements économiques. Ce qui n'empêche pas le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, de considérer que «les employeurs restent les mieux servis» et que «le courroux du Medef révèle, en fait, sa déception de ne pas voir entériner toutes les promesses qui lui avaient été faites». La protestation de la CGT est soutenue par les sénateurs communistes. Par la voix de Roland Muzeau (Hauts-de-Seine), ils reprochent au gouvernement de vouloir «faire adopter à la hussarde des mesures antisociales d'assouplissement des règles de licenciement». Le groupe communiste au Sénat a demandé que l'examen du texte soit repoussé. Dénonçant des «dispositions extrêmement graves», le président du groupe socialiste Jean-Pierre Bel (Ariège) s'est associé à cette démarche.

L'émotion des sénateurs de gauche n'est guère partagée par le président du groupe UDF à l