Menu
Libération

Gazole : la gauche salue le second recul du gouvernement

Article réservé aux abonnés
Bercy envisage de redistribuer le trop-perçu dès décembre 2004.
publié le 21 octobre 2004 à 2h40

Nicolas Sarkozy vient de reculer deux fois de suite. Le fait est assez rare. Et c'est sur la fiscalité des carburants que le ministre des Finances a effectué cette manoeuvre périlleuse. Premier temps : mardi, Sarkozy cède face à la pression de l'opinion publique relayée solennellement par le PS, mais aussi par l'UDF et des députés UMP inquiets de l'impopularité de la hausse des prix du gazole à la pompe. Il promet de redistribuer, en janvier 2005, le trop-perçu par l'Etat en 2004.

Satisfaction. Hier après-midi, deuxième recul, annoncé lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le calendrier est avancé d'un mois. Assez nerveux, Nicolas Sarkozy tente de renvoyer l'opposition dans les cordes : «Vous voulez faire un petit coup politique sur le dos des Français», lance-t-il au PS. Mais il concède : «Le PS ne voulait pas que l'Etat fasse de bénéfices sur le dos du consommateur, c'est fait ! L'opposition ne voulait pas de polémique sur les comptes, c'est fait! Chacun des députés voulait que ça aille vite, c'est fait, ça ira vite. Tout le monde ici, et notamment la majorité, voulait que la TIPP baisse, c'est fait, elle baissera !» Chez les socialistes, à l'offensive depuis 48 heures, on ne cache pas sa satisfaction : «C'est la première fois que nous obtenons un recul du gouvernement depuis deux ans et demi, et qui plus est dans l'hémicycle», se réjouit le député de l'Isère, Eric Besson.

L'UDF est aussi vigilante : «La hausse du carburant est ressentie par l'opinion comme