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Libération

Sarkozy prend la baisse de l'ISF à son compte

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Le gouvernement a fait voter un amendement qui l'indexe sur l'inflation.
publié le 23 octobre 2004 à 2h42

C'est finalement vendredi matin que les députés ont voté la réforme de l'ISF. Un amendement gouvernemental, adopté par l'UMP et l'UDF, établit que désormais le barème de l'impôt de solidarité sur la fortune sera réactualisé selon l'inflation, comme celui de l'impôt sur le revenu. Le premier seuil sera donc fixé en 2005 à 732 240 euros. Ce geste, effectué au nom de «tout le gouvernement», selon Nicolas Sarkozy, a fait tomber tous les amendements présentés par l'UMP, qu'il s'agisse de ceux concernant la résidence principale ou ceux rétablissant le plafonnement (Libération de vendredi). C'est la veille, à l'approche de minuit, que Nicolas Sarkozy avait finalement «fait le ménage», selon l'expression d'un député UMP, après trente heures de tractations tendues entre Matignon, le groupe UMP et Bercy. Le ministre des Finances a justifié sa position au nom de l'«équité républicaine» : à son sens, il serait anormal de faire de l'ISF le seul impôt annuel non indexé sur l'inflation.

Pour le reste, Sarkozy a dit sa préférence pour une autre mesure permettant de diriger une partie du produit de l'ISF vers les PME, pour «leurs projets de développement», voire vers «les fondations ou les grandes associations humanitaires». Oubliant que la loi sur le mécénat ouvre déjà un énorme crédit d'impôt sur le revenu. Mais ce sera le Sénat qui s'en occupera. Quant au plafonnement (limiter la totalité de l'imposition d'un foyer fiscal à 85 % du revenu net), il pourrait ne pas être enterré. Le ministre