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L'arsenal de Brest laissé en rade du second porte-avions

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La construction de ce bâtiment d'environ 60 000 tonnes devrait revenir aux chantiers civils d'Alstom, à Saint-Nazaire.
publié le 25 octobre 2004 à 2h43

Le futur porte-avions de la Marine nationale ne sera pas construit à l'arsenal de Brest (Finistère). Selon toute vraisemblance, les chantiers civils d'Alstom à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) devraient assembler la coque du frère cadet du Charles-de-Gaulle, qui doit entrer en service en 2014. Les discussions autour de ce programme devraient alimenter les conversations dans les coursives du salon Euronaval, qui s'ouvre ce matin au Bourget. Les propos tenus par le chef d'état-major de la Marine nationale, le 13 octobre devant les députés de la commission de la défense, ne laissent en effet guère d'espoir aux Brestois.

Même si le projet n'est pas encore totalement finalisé, «le dessin table sur un tonnage de l'ordre de 60 000 tonnes», indiquait alors l'amiral Jean-Louis Battet. C'est beaucoup plus que le Charles-de-Gaulle, qui jauge 40 000 tonnes. Or ce dernier avait justement été dimensionné pour pouvoir être construit à l'arsenal de Brest, dont le plus grand bassin mesure 240 mètres de long. Pour être assemblé dans cette «forme», la taille du porte-avions avait été limitée à 231 mètres. «Avec un poids supérieur de 50 %, le futur porte-avions sera évidemment plus long. Et il n'est pas prévu de construire une nouvelle forme», reconnaît-on à la Direction des constructions navales (DCN), qui partagera la maîtrise d'oeuvre avec Thalès.

La coque du deuxième porte-avions français devrait donc être assemblée à Saint-Nazaire. Les chantiers de l'Atlantique sont en effet les seuls spécia