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Libération

Armée de terre: Alliot-Marie conteste les chiffres.

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L'état-major évalue à 10 000 la baisse des effectifs en 2005.
publié le 26 octobre 2004 à 2h43

Michèle Alliot-Marie est «parfaitement consciente des tensions» sur les effectifs que connaît l'armée de terre. Mais elle conteste les chiffres avancés par l'état-major. Hier, la ministre de la Défense a réagi aux critiques du chef d'état-major de l'armée de terre sur le budget 2005 (Libération d'hier). Devant les sénateurs et les députés, le général Bernard Thorette avait sonné l'alarme, estimant que «le niveau retenu pour la masse salariale attribuée à l'armée de terre risquait d'engendrer une baisse très importante des effectifs». Il la chiffre, «dans le pire des cas», à 10 000 postes, sur 130 000 actuellement.

«L'armée de terre subit des tensions sur le niveau de ses effectifs du fait de sa forte implication dans les opérations extérieures, nombreuses et particulièrement difficiles», a réaffirmé la ministre. L'armée de terre compte actuellement 18 000 hommes engagés dans des opérations extérieures (Côte-d'Ivoire, Kosovo, Afghanistan...) ou intérieures (Vigipirate), indique l'état-major, qui parle d'un «rythme soutenu». Elle fournit à elle seule 80 % des effectifs militaires français en opération.

«Si des solutions peuvent être trouvées en cours de gestion, en 2005, le nécessaire sera fait pour atténuer cette contrainte», a prudemment promis la ministre, sans s'engager sur le collectif budgétaire qui sera voté en décembre. Michèle Alliot-Marie pointe du doigt les responsabilités de l'armée de terre, accusée d'embaucher plus que de raison. «Un dérapage de la gestion des recr