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Libération

Fabius en quête d'amour dans l'ancien fief de Jospin

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Du mou dans les applaudissements à la fête socialiste de Colomiers, à laquelle participait le numéro 2 du PS.
publié le 26 octobre 2004 à 2h43

Toulouse, de notre correspondant.

«Il n'y a pas pour Laurent l'amour naturel qu'il y avait ici pour Lionel, analyse l'élue toulousaine Yvette Benayoun. Mais il s'applique à le gagner. Et les militants me paraissent disposés à apprendre à l'aimer.» Fabius au pays de Jospin. Telle était l'affiche de la fête socialiste de Colomiers qui s'est déroulée sous l'immense hall de Comminges, vendredi soir, en présence de 900 militants et sympathisants PS de la 5e circonscription de Haute-Garonne, ancien département d'élection de Lionel Jospin. Un ancêtre auquel la vedette du jour a pris soin de ne jamais faire allusion tout au long de la soirée.

Les bruits de fourchettes ont bien disparu quand l'ex-président de l'Assemblée nationale a pris le micro. Mais il y a eu du mou dans les applaudissements. Au micro, Fabius a décoiffé l'actuel ministre de la Santé, Philipe Douste-Blazy, «vous savez bien : celui dont le nom rime avec modestie». Et est monté d'une octave pour dénoncer le «cadeau fiscal de 200 millions d'euros» faits aux 200 contribuables les plus aisés. Fabius a également dénoncé le Polynésien Gaston Flosse comme l'homme «le plus corrompu de la République».

«Il se positionne très à gauche pour conquérir le parti», a fait remarquer le conseiller municipal de Toulouse Jean-Jacques Mirassou. Mais l'ancien Premier ministre a beau en avoir appelé à l'âme pro-européenne de Mendès France et Mitterrand, il n'a pas convaincu la salle de son propre leadership. «J'ai du mal à croire que ce gauc